Stands collection

Pierre Charpin
Stands collection
2002

Exhibition
Design Gallery Milano

Text

This series of objects, produced by the Design Gallery Milano, synthesizes the ideas that have defined my work of the past few years: simplification of the object (to reduce the object to its essential qualities), articulation of the object (with other objects, with the space that contains it), generic functions (to propose a greater freedom of use), and the definition of a vocabulary of elementary forms (I feel indifferent to the idea of creating a personal repertory of signs, to the idea of mandatory originality…).

From the moment I began the drawings for this series I attempted to reduce them to the simple expression of giving form to horizontal surfaces destined to support other objects. These surfaces, of varying dimensions, became very simple, even abstract volumes.

Beyond their existence as drawings and beyond their physical existence (no construction lines are apparent), their abstraction resides in their apparently elementary or primitive function – to the point that this function, like that of their belonging to a kind of predefined typology, is not explicit or even perceptible at first glance.

When drawing them, I thought that use would determine their function rather than a specific function determining their use; that the experience of living with these objects would eventually reveal their destined uses. I thought of objects of an uncertain stature (What are they? What are they for?) conditioned exclusively by the desire of those who would use them.

Pierre Charpin, november 2001

Cette série d’objets produits par la Design Gallery Milano que j’ai dénommé STANDS, du mot anglais qui définit de manière générique l’ensemble des objets de support, synthétise les idées autour desquelles j’ai travaillé ces dernières années.

Je pense au travail sur la simplification de l’objet (pour réduire l’objet à ses qualités essentielles). Au travail sur la question de l’articulation de l’objet (avec d’autres objets, avec l’espace qui le contient). Au travail sur des fonctions génériques (pour proposer une plus grande liberté d’usage), ou encore au travail autour d’un vocabulaire de formes élémentaires (je me sens indifférent à l’idée d’élaborer un répertoire personnel de signes, à l’idée d’originalité obligée).

Du jour où j’ai commencé à les dessiner, j’ai essayé de réduire leur dessin au simple fait de donner forme à des surfaces horizontales destinées à supporter d’autres objets. Ces surfaces sont devenues des volumes d’une très grande simplicité, d’une certaine abstraction même.

Au-delà de leur dessin et de leur matérialité (aucun détail constructif n’est apparent), leur abstraction provient surtout du fait qu’ils répondent tous à une fonction extrêmement élémentaire, primaire, au point que cette fonction, tout comme leur appartenance à une quelconque typologie prédéfinie, n’est pas (ou peu) explicite et perceptible de prime abord. 

En les dessinant, je pensais que ce serait l’usage qui déterminerait la fonction de ces objets plutôt que leur fonction qui en déterminerait l’usage. Je pensais que ce serait par la pratique que l’on ferait de ces objets que l’on pourrait cerner les usages auxquels ils sont destinés. Je pensais à des objets au statut incertain (que sont-ils ? à quoi servent-ils ?) car dépendant du seul désir de celui ou de celle qui envisagerait de les utiliser.

Pierre Charpin, novembre 2001

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